Microbox est un outil open source permettant de créer des environnements d'exécution légers et isolés (sandbox) sur Linux, en exploitant des fonctionnalités du noyau comme les namespaces, cgroups, seccomp et les capabilities. Il offre une isolation par défaut maximale (processus, réseau, système de fichiers, IPC, utilisateurs) et permet de configurer des limites de ressources (CPU, mémoire, stockage) ainsi que des options de montage de systèmes de fichiers (rootfs personnalisé, tmpfs, ou accès partiel au système hôte). Microbox supporte plusieurs modes réseau (aucun, bridge, hôte) et permet de contrôler finement les appels système autorisés et les capabilities Linux.
Conçu à des fins éducatives pour comprendre la sécurité des sandbox non basées sur des machines virtuelles, il se distingue des solutions comme runc
ou Podman
par son approche axée sur l'isolation plutôt que l'équilibre entre sécurité et utilisabilité. Il est idéal pour exécuter des applications de manière sécurisée et éphémère, avec des options avancées comme la gestion des variables d'environnement, des DNS personnalisés, ou encore des profils de sécurité. Attention : nécessite des privilèges root et ne supporte pas encore les profils AppArmor/SELinux ni les images OCI.
Andy Clarke explique comment rendre les SVGs encore plus adaptatifs en utilisant les éléments <symbol>
et <use>
combinés aux Media Queries CSS, afin d’optimiser leur affichage selon les tailles d’écran. Plutôt que de se contenter du redimensionnement classique, il propose une méthode pour repositionner et redimensionner les éléments internes d’un SVG sans dupliquer le code ni alourdir la page. En définissant chaque élément graphique une seule fois dans une bibliothèque de <symbol>
, puis en les réutilisant via <use>
dans différentes mises en page (par exemple, une version portrait pour mobile et une version paysage pour desktop), il parvient à créer des SVGs qui s’adaptent intelligemment. Cette approche évite de charger plusieurs versions du même SVG et permet même d’animer des parties spécifiques. La technique repose sur l’utilisation astucieuse des attributs transform
et des sélecteurs CSS pour cibler les éléments à animer, tout en gardant une structure légère et maintenable. Un exemple concret est donné avec une illustration inspirée de Quick Draw McGraw, démontrant comment basculer entre deux dispositions selon la taille de l’écran, le tout sans JavaScript. Une solution élégante pour des SVGs à la fois performants et flexibles.
L’article explore les possibilités créatives offertes par la propriété CSS shape-outside
, qui permet de faire épouser le flux de texte aux contours d’une image ou d’une forme personnalisée, au lieu de se limiter à un rectangle classique. L’auteur illustre son propos avec des exemples concrets, comme un site web pour une artiste de country fictive, Patty Meltt. Il montre comment utiliser shape-outside
pour créer des mises en page dynamiques et immersives : text wrapping autour de portraits, d’instruments de musique, ou même de montages photo, en jouant avec les canaux alpha des images ou des clip-path
. L’article détaille aussi des astuces pour simuler un centrage d’image ou contourner les limites des rotations CSS. L’objectif ? Rendre les longs contenus visuellement plus engageants et moins statiques, en intégrant images et texte dans une composition harmonieuse. Des exemples interactifs sont disponibles dans un lab en ligne pour expérimenter ces techniques. Une lecture inspirante pour les designers et développeurs web cherchant à ajouter du mouvement et de la personnalité à leurs layouts.
Scott H. Young partage 102 leçons tirées de 102 livres lus en un an, couvrant des thèmes variés comme la forme physique, la productivité, l’argent, l’alimentation, le sommeil, les relations et l’altruisme. Parmi les points marquants : l’exercice régulier réduit le risque de mort précoce de 40 % et améliore la santé mentale ; la productivité dépend davantage du bonheur et d’un sentiment de progression que du stress ; il est impossible de battre le marché boursier à long terme, et l’épargne automatique est la clé d’une retraite sereine ; les régimes alimentaires ne fonctionnent que si on les adopte à vie ; la solitude est aussi nocive que le tabac ; et donner à des associations efficaces peut sauver des vies pour quelques milliers de dollars. L’auteur insiste aussi sur l’importance de la qualité du sommeil, de la gestion des distractions et de la rationalité dans l’altruisme. Une synthèse riche et pratique, idéale pour qui cherche à optimiser sa vie quotidienne.
L’article explique deux approches pour gérer plusieurs environnements (développement, staging, production) avec Docker : une approche inspirée de Rails, utilisant des Dockerfiles séparés (ex: Dockerfile.dev, Dockerfile.prod), et une approche idiomatique Docker basée sur les multi-stage builds. La première méthode offre une séparation claire, mais peut entraîner de la duplication de code, tandis que la seconde permet de centraliser la configuration dans un seul fichier, réduisant la redondance et facilitant la maintenance, bien qu’elle puisse devenir complexe à mesure que les builds se sophistiquent. L’auteur souligne que le choix dépend de la complexité des environnements et de l’expérience de l’équipe avec Docker.
L'auteur, dessinateur de métier, partage son avis humoristique et critique sur l'art généré par intelligence artificielle. À travers des illustrations et des commentaires percutants, il aborde les limites, les paradoxes et les questions éthiques soulevées par l'utilisation de l'IA pour créer de l'art, tout en soulignant l'importance du travail humain et de la créativité authentique. Un regard décalé et provocateur sur un sujet d'actualité.
Cet article explique comment créer des décorateurs Python acceptant des arguments, en utilisant une structure à trois niveaux : une fonction externe pour les paramètres, une fonction intermédiaire pour le décorateur, et une fonction interne pour l'exécution. L'article illustre ce concept avec des exemples concrets comme un décorateur de logging configurable, un système de réessai, une validation de plage, et une limitation de débit. Il montre aussi comment gérer les arguments optionnels et comment implémenter des décorateurs sous forme de classes. L'idée clé est que les décorateurs avec arguments agissent comme des "fabriques de décorateurs", permettant une personnalisation fine du comportement des fonctions décorées. Une lecture utile pour maîtriser l'abstraction et la configuration avancée en Python.
Cet article de Clever Cloud explore comment passer d’un prototype fragile à un serveur MCP (Model-Compute-Provider) fiable et sécurisé en production. L’auteur partage des leçons tirées de projets concrets, comme RAGmonsters, et insiste sur l’importance de concevoir des serveurs spécifiques au domaine plutôt que génériques pour garantir sécurité et prévisibilité. Les principes clés incluent la définition d’outils étroits et bien nommés, l’utilisation de types d’entrée/sortie stables, un comportement déterministe, le principe du moindre privilège, et une explicabilité intégrée. La sécurité, l’observabilité et l’évaluation continue sont présentées comme des piliers essentiels pour transformer une démonstration en infrastructure robuste, adaptée à un client aussi imprévisible qu’un LLM. L’article détaille aussi comment structurer les capacités (outils, ressources, prompts), sécuriser les accès, et surveiller les performances pour une intégration réussie en production. Une lecture indispensable pour qui souhaite industrialiser l’usage des agents LLM.
Diomidis Spinellis explique pourquoi il privilégie l’email aux messageries instantanées : une boîte unifiée (plus besoin de jongler entre Teams, WhatsApp, Slack, etc.), un archivage pérenne (ses emails remontent à 1986 !), des fonctionnalités avancées (filtrage, étiquetage, recherche), une communication asynchrone préservant la concentration, et une maîtrise totale de ses données (protocoles ouverts, stockage local, confidentialité). Contrairement aux plateformes propriétaires, l’email offre liberté, interopérabilité et protection contre la publicité ou l’obsolescence. Un plaidoyer pour un outil intemporel, productif et respectueux de la vie privée.
Octopuce, hébergeur web, explique comment les bots d’IA, de plus en plus agressifs depuis 2023, saturent les serveurs de leurs clients en aspirant massivement des pages, même inutiles, et en contournant les blocages traditionnels (User-Agent, IP). En 2025, certains utilisent des millions d’adresses IP via des proxies ou des apps mobiles malveillantes (comme ProxyLib/LumiApps), rendant leur détection quasi impossible. Ces attaques génèrent un surcoût énergétique et technique, jamais comptabilisé dans le bilan carbone des géants de l’IA. Les solutions comme Anubis existent, mais restent lourdes à déployer. Un constat amer : l’ère de l’IA industrielle se paie aussi en ressources gaspillées et en ingénierie défensive.
L’article aborde la question de l’utilisation éthique des IA musicales en 2025, soulignant leur capacité à générer des morceaux ressemblant à des créations humaines, souvent à partir de données scrappées sur des plateformes comme YouTube ou Spotify, sans toujours obtenir le consentement des artistes. Cela pose des problèmes majeurs de droit d’auteur et de concurrence déloyale, les entreprises technologiques profitant économiquement de contenus créés par d’autres. Si certains utilisateurs y trouvent un outil pratique pour des besoins ponctuels (musique de fond, parodies humoristiques), les musiciens professionnels risquent d’être lésés, leur travail et leur valeur artistique étant dévalués par la production de masse. Cependant, des usages plus vertueux existent, comme la création de backing tracks pour s’entraîner, l’extraction de pistes audio pour faciliter les relevés, ou l’assistance à la composition, à condition de garder une dimension humaine centrale. La Sacem rappelle d’ailleurs que seule une œuvre incluant un apport créatif humain peut être protégée. L’enjeu reste la transparence et la régulation, afin d’éviter que ces technologies ne nuisent davantage aux artistes qu’elles ne les aident.
Cet article explore en profondeur le Saga Pattern, une solution élégante pour gérer les transactions distribuées dans les architectures microservices en PHP. Il explique pourquoi les transactions ACID traditionnelles ne fonctionnent pas dans un contexte distribué et comment le Saga Pattern, basé sur des transactions compensatoires et une cohérence éventuelle, permet de contourner ces limites. L'article détaille deux approches d'implémentation (chorégraphie et orchestration), présente des exemples concrets de code, et aborde des défis avancés comme la gestion des timeouts, l'idempotence, les verrous sémantiques, ainsi que des modèles théoriques comme les sagas imbriquées ou parallèles. Une attention particulière est portée sur la persistance de l'état des sagas, la récupération après échec, et la surveillance pour assurer la fiabilité du système. Une lecture essentielle pour les développeurs PHP travaillant sur des systèmes distribués complexes.
L’article relate l’installation laborieuse de Linux Mint sur un Acer Swift 1 SF114-31-P68BW, une opération qui a pris bien plus de temps que prévu (plus de deux heures au lieu de 25 minutes). Le premier obstacle a été l’impossibilité de désactiver le Secure Boot dans le BIOS, résolue en définissant un mot de passe BIOS. Ensuite, après une installation apparemment réussie, le PC affichait « No Bootable Device » au redémarrage. La solution a consisté à ajouter manuellement le fichier shimx64.efi comme fichier UEFI de confiance dans le BIOS, puis à reconfigurer l’ordre de démarrage pour placer Linux Mint en première position. L’auteur critique la complexité imposée par Acer pour une simple installation d’un autre système d’exploitation, malgré la documentation officielle, et espère que son retour d’expérience aidera d’autres utilisateurs confrontés au même problème. Un témoignage utile pour ceux qui souhaitent passer à Linux sur ce modèle !
GDU (Go Disk Usage) est présenté comme le successeur moderne et ultra-rapide de ncdu pour analyser l’utilisation des disques sous Linux. Développé en Go, il se distingue par sa vitesse fulgurante (optimisé pour les SSD et multi-CPU), une interface intuitive et une installation simplifiée (disponible via les dépôts ou GitHub). Idéal pour identifier rapidement les fichiers encombrants, il s’impose comme un outil indispensable pour les administrateurs système et développeurs, surtout sur des serveurs distants ou des arborescences volumineuses. Une alternative efficace pour éviter les messages « Disk Full » et optimiser l’espace disque en un clin d’œil. (Lien GitHub : dundee/gdu)
L’article aborde les pièges de performance dans Doctrine ORM, notamment la différence entre les stratégies de chargement Lazy, Eager et Extra-Lazy pour les associations entre entités. Par défaut, Doctrine utilise le Lazy Loading, qui peut entraîner le problème classique du N+1 : une requête initiale pour récupérer les articles, suivie d’une requête supplémentaire pour chaque article afin de charger ses commentaires, ce qui dégrade fortement les performances. L’exemple donné montre comment une simple boucle pour afficher le nombre de commentaires par article peut générer 1 + N requêtes (N étant le nombre d’articles), et charger inutilement toutes les données des commentaires en mémoire. L’article souligne l’importance de choisir la bonne stratégie de chargement pour éviter ces écueils.
Le Command Logger Bundle pour Symfony est un outil conçu pour suivre l'exécution des commandes console directement dans une base de données, idéal lorsque l'accès aux fichiers de log est impossible. Il enregistre pour chaque commande : son nom, ses arguments, les horaires de début et de fin, le code de sortie, les messages d'erreur et un identifiant unique. Simple à installer via Composer, il permet de configurer les commandes à logger (via attributs ou fichier YAML) et offre des commandes CLI pour consulter, filtrer ou purger les logs. Son objectif principal est de répondre rapidement à des questions clés : la commande a-t-elle été exécutée ? Quand ? Avec quel résultat ? Il ne capture pas la sortie console, mais fournit une traçabilité essentielle pour le débogage et l'audit.
Cet article explique comment générer des "captures d’écran" au format SVG d’éléments HTML, notamment pour les réutiliser dans des fichiers HTML, EPUB ou PDF. L’auteur présente deux bibliothèques JavaScript permettant de convertir du HTML en SVG, avec une préférence pour html-to-svg
. Il détaille une méthode pour créer une page web contenant plusieurs démonstrations de mises en page CSS, chacune convertie en SVG via un script. Chaque section peut être affichée ou téléchargée sous forme d’image SVG, avec un nom de fichier dérivé de l’ID de la section. L’astuce repose sur l’utilisation de Blob
et de URL.createObjectURL
pour générer un lien de téléchargement fonctionnel. Une solution pratique pour intégrer des visuels dynamiques et scalables dans divers formats de documents.
L’auteur raconte comment son équipe a migré plus d’un milliard d’enregistrements d’une base de données critique (contenant des données financières) vers une nouvelle, sans aucune interruption de service. Voici les étapes clés et les leçons apprises :
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Migration par lots des données historiques : Les données ont été divisées en chunks par plages d’ID, chargées en parallèle avec les index et contraintes désactivés pour accélérer le processus, puis vérifiées par des checksums pour garantir l’intégrité.
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Écritures doubles (dual writes) : Pendant la migration, chaque nouvelle écriture était dupliquée vers l’ancienne et la nouvelle base. Les échecs étaient gérés via une file Kafka de réessai, avec des écritures idempotentes pour éviter les doublons.
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Lectures fantômes (shadow reads) : Les requêtes étaient exécutées en silence sur la nouvelle base et comparées à l’ancienne pour détecter des incohérences (fuseaux horaires, collations, valeurs NULL), permettant de corriger les problèmes avant de basculer les utilisateurs.
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Bascule progressive (cutover) : La nouvelle base a été préchauffée (cache et index), et le basculement a eu lieu à 4h30, heure de faible trafic, avec un mécanisme de retour arrière (rollback) prêt. Les métriques business et techniques ont été surveillées en temps réel.
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Observabilité totale : Des tableaux de bord ont suivi la latence, le lag de réplication, les deadlocks, et les KPI métiers pour détecter instantanément tout problème.
Leçons clés :
- Les migrations à grande échelle se font par lots parallèles, avec des mécanismes de reprise et de vérification.
- Les dual writes et les shadow reads sont essentiels pour capturer les données en temps réel et valider la nouvelle base.
- La bascule doit être préparée comme une opération critique : cache préchauffé, monitoring obsessionnel, et plan de rollback.
- Une migration réussie repose sur la conception distribuée (idempotence, files de réessai) et une observabilité fine (WAL, cache, deadlocks).
En traitant la migration comme un problème de system design plutôt que technique, l’équipe a pu garantir une transition sans temps d’arrêt, malgré la pression et les risques financiers.
Le billet "L’IA : décoder le jargon avant de se planter" propose un décryptage accessible des termes techniques liés à l’intelligence artificielle, comme les tokens, les LLM (Large Language Models), les embeddings, le RAG (Retrieval-Augmented Generation) ou encore le MCP, afin d’aider les développeurs et curieux à mieux comprendre le fonctionnement des outils comme ChatGPT et éviter les pièges courants. L’objectif est de démystifier ces concepts pour une utilisation plus éclairée et efficace de l’IA.
Mathieu Eveillard explique pourquoi les méthodologies séquentielles (comme le waterfall) échouent systématiquement dans l’informatique de gestion, notamment à cause de l’effet tunnel : développer pendant des mois sans feedback utilisateur mène souvent à des produits inadaptés ou inutiles. Les étapes rigides (cahier des charges, appel d’offres, développement, etc.) ignorent l’incertitude des besoins réels et les erreurs d’estimation, transformant les projets en jeux de roulette russe où le client finit captif de coûts imprévus. La solution ? L’Agilité : itérer par petites étapes, valider avec les utilisateurs, et construire la confiance progressivement, plutôt que de miser sur des documents figés et des engagements irréalistes. Une critique percutante des limites du waterfall et un plaidoyer pour des approches plus flexibles et collaboratives.