L'article explore l'idée d'un décalage évolutif entre notre environnement ancestral et le monde moderne, en se concentrant sur l'attention. Tout comme la malbouffe exploite nos instincts pour nous pousser à trop manger, les médias numériques et les environnements de travail modernes exploitent nos tendances naturelles à prêter attention à certaines informations, comme le commérage ou les menaces potentielles, mais de manière disproportionnée et souvent sans valeur réelle. Cela conduit à une surconsommation d'informations superficielles et distractives, nuisant à notre capacité à nous concentrer profondément. L'auteur suggère que, bien que la volonté seule ne suffise pas à résoudre ce problème, nous pouvons redessiner notre environnement pour favoriser une consommation attentionnelle plus saine, par exemple en éliminant les médias sociaux et en privilégiant les contenus longs et curatés.
Ploum met en lumière les dangers de l'incapacité à maintenir son attention (exemple du haut responsable américain qui invite un journaliste par erreur), les dangers de l'addiction aux réseaux sociaux pour les politiciens et les dangers de l'utilisation de ChatGPT pour masquer son incompétence en entretien d'embauche... alors que celle-ci sera nécessairement révélée dès les premiers jours du travail. Il appelle à une meilleure éducation pour éviter ces écueils et à soutenir la génération suivante, qui montre un désir d'apprendre et de s'engager.
Les réflexions de Ploum sur le business de l'attention