Cet article propose des habitudes de productivité concrètes pour les ingénieurs. Il aborde trois stratégies principales : rester débloqué en parallélisant les implémentations (backend vs frontend par exemple) pour minimiser les temps d'inactivité, réduire le temps de débogage en comprenant la structure du code et en investissant dans la journalisation, et investir dans l'outillage, notamment dans le domaine de l'IA, pour automatiser les tâches répétitives. Ces habitudes visent à améliorer l'efficacité et à surmonter les défis courants dans le développement logiciel.
Sean Goedecke s’inspire de Seeing Like a State de James C. Scott pour analyser la tension entre "legibility" (lisibilité) et "illegibility" (illisibilité) dans les grandes entreprises technologiques. Les organisations modernes cherchent à maximiser la lisibilité — rendre le travail mesurable, planifiable et traçable — via des outils comme les OKR ou Jira, même si cela réduit souvent l’efficacité réelle. Pourtant, elles dépendent aussi d’un travail illisible (faveurs, savoir tacite, relations informelles), essentiel mais impossible à formaliser. Cette dualité explique pourquoi les grandes entreprises, malgré leur bureaucratie, persistent à privilégier la lisibilité : elle permet la planification à long terme, la coordination avec de grands clients (comme les entreprises), et une apparence de contrôle, même au détriment de l’agilité et de la productivité individuelle. L’auteur illustre comment les zones d’illisibilité (équipes "tiger teams", canaux informels) coexistent avec les processus officiels, souvent de manière non sanctionnée mais indispensable. Une réflexion sur l’équilibre fragile entre structure et flexibilité, où la lisibilité sert surtout les intérêts stratégiques (contrats, scalabilité) plutôt que l’efficacité opérationnelle pure.
Une réflexion sur l'efficacité au travail