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L’IA excelle dans les tâches complexes et calculatoires (résoudre des équations, analyser des données), mais peine sur ce qui nous semble intuitif : reconnaître une ironie, plier une chemise, ou gérer l’imprévu. Ce paradoxe, identifié par Hans Moravec dès 1980, s’observe aujourd’hui dans l’automatisation du travail :
- Les métiers cognitifs routiniers (juristes juniors, traducteurs) sont menacés par l’IA, qui prend en charge les tâches répétitives.
- Les métiers manuels et relationnels (artisans, soignants, éducateurs) résistent, car ils reposent sur l’intuition, la motricité fine et le lien humain.
L’enjeu n’est pas de craindre l’IA, mais de l’utiliser comme une prothèse cognitive : automatiser le répétitif pour se recentrer sur la créativité, l’accompagnement et le sens. La vraie valeur du travail humain se déplace vers ce que les machines ne savent pas faire : interpréter, improviser, créer du lien.