L’esthétique web éco-conçue, souvent perçue comme "moche" ou "bas de gamme" à l’instar du papier recyclé des années 2010, peine à s’imposer malgré ses avantages écologiques, car les attentes clients restent ancrées dans le "toujours plus" (animations, vidéos, designs clinquants). Pourtant, son adoption progressive — même parfois superficielle (greenwashing graphique) — pourrait accélérer sa normalisation, à condition de la rendre désirable : en mettant en avant ses atouts (vitesse, accessibilité, SEO) et en explorant des pistes créatives (typographie soignée, SVG, CSS natif, inspirations artistiques comme le style suisse ou De Stijl). L’enjeu est de dépasser la vision restrictive de la sobriété pour en faire un levier d’innovation, entre minimalisme radical et solutions techniques optimisées, tout en renforçant la collaboration entre designers et développeurs pour concilier éthique et attractivité. Une révolution culturelle autant que technique.
26081 shaares