L’article explore comment le choix d’un langage ou d’un paradigme de programmation (déclaratif, impératif, fonctionnel, orienté objet) reflète bien plus qu’une simple préférence technique : il s’agit d’un choix politique et philosophique. Chaque paradigme impose une vision distincte de la résolution de problèmes et influence notre façon de penser le monde. La programmation déclarative se concentre sur le résultat à obtenir, laissant à la machine le soin de trouver la solution, tandis que l’impérative détaille les étapes à suivre. La programmation fonctionnelle, avec ses fonctions omnipotentes, suggère une approche hiérarchique et autoritaire, alors que l’orienté objet, en privilégiant des agents autonomes et collaboratifs, reflète une vision confédérale et distribuée. Ces choix ne sont pas neutres : ils façonnent notre cognition, nos réflexes, et même nos structures sociales, comme le montre la loi de Conway. En somme, programmer, c’est aussi adopter une certaine vision du monde et des rapports de pouvoir.
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