Frederick Van Brabant explique que la dette architecturale ne se limite pas à la dette technique : elle s'étend bien au-delà du code et des décisions structurelles logicielles. En tant qu'architecte d'entreprise, il souligne que la dette architecturale concerne aussi les interactions entre applications, la gestion des données, les goulots d'étranglement, la maintenance, et le rôle futur des systèmes dans l'organisation. Il distingue trois couches principales de dette architecturale : application/infrastructure (intégration, redondance, dépendance aux fournisseurs), métier (propriété des processus, documentation obsolète, risques opérationnels) et stratégie (mauvaise définition des capacités, cadres incomplets, conséquences à long terme). Contrairement aux développeurs, les architectes d'entreprise ont la visibilité et les ressources pour identifier et prioriser ces dettes, en s'appuyant sur des tableaux de bord et des analyses pour convaincre les décideurs. L'article insiste sur l'importance de documenter, aligner les processus et éviter les hypothèses erronées, tout en choisissant ses batailles pour corriger les dettes les plus critiques, notamment dans les systèmes centraux plutôt que dans les projets d'innovation.
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